Les quartiers poplaires n'attendent plus de promesses

Publié le 16 Mai 2019

Quoi de nef dans les quartiers populaires ? Et bien pas grand chose, parce que l'hyper-président Nicolas Sarkozy et ses obligés n'en ont que faire ... Pourtant demain, ce sera un triste deuxième anniversaire, synonyme de dédain et d'impuissance. C'est le 27 octobre 2005 qu'ont commencé les émeutes urbaines les plus graves de notre histoire, après la mort à Clichy-sous-Bois de deux adolescents poursuivis par la police dont un certain Nicolas Sarkozy était en charge. Deux ans sans rien voir venir pour les classes populaires, deux ans d'inaction de la part de la droite, des promesses durant les campagnes électorales, puis à nouveau plus rien ! Deux ans après ces terribles incidents, les 6 millions d’habitants des quartiers populaires se sentent abandonnés par le pouvoir, dont on peut se demander s’il n’entend pas leur faire payer d’avoir voté massivement à Gauche aux dernières élections présidentielles. Plus encore, certaines politiques contribuent directement à l’aggravation de la situation dramatique des quartiers : abandon de la police de proximité, réduction des crédits aux associations, démolitions de logements sans reconstructions, suppression des aides aux transports publics urbains, fin prochaine de la carte scolaire et réductions d’effectifs dans l’Education nationale, franchise médicale, précarité accrue du code du travail, loi SRU imposant 20% de logements sociaux inappliquée par les villes de droite, etc… La consultation nationale engagée par Fadela Amara, secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville, avec l’aide surprenante des fédérations de l’UMP, peine à trouver des interlocuteurs dans les régions, car elle est perçue comme une manœuvre dilatoire. C'est bien gentil de dénoncer "la glandouille", mais encore faudrait-il avoir un minimum de considération pour ces citoyens qui se sentent souvent aussi exclus du marché du travail que de la République. Les habitants veulent des actes, plus des mots, fussent-ils issus du langage des jeunes de la cité (N'est-ce pas Fadela ?). Ils attendent des mesures concrètes pour obtenir un logement décent, un quartier sûr, une éducation de qualité, un accès à l’emploi, des services publics efficaces. Symboliquement, la ville de Clichy n’a toujours ni tramway ni commissariat de police ni code autoradio (site web). Les promesses n'engagent que ceux qui veulent bien y croire, la majorité UMP - Nouveau Centre et son batteleur de président le savent bien et savent volontiers en jouer. Les élections municipales seront l’occasion d’envoyer au Gouvernement la facture, et de conforter des municipalités de Gauche, représentatives de la diversité de nos quartiers, combatives, imaginatives, en attendant la grande politique de Solidarité Urbaine qui réduira la fracture territoriale qui mine notre pays. (via communiqué de presse Maillot.io)

Rédigé par Marie

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